Aiko Kasumi

Kasumi aime s'aventurer dans l'inconnu. Elle aime rencontrer de nouvelles têtes et admirer les paysages qui s'offrent à elle. L'inconnu ne l'effraie, pour elle l'inconnu est porteur de promesse. Si elle aime s'arrêter et prendre le temps de regarder les nombreux panoramas de Teyvat, Kasumi est également une fille d'action. Elle déborde d'énergie et adore se lever tôt pour accomplir tout un tas de tâches. Elle aime mordre dans la vie et souhaite profiter de chaque instant. Elle adore particulièrement les hauteurs, car elle aime l'escalade et la vue vaut l'effort. C'est une fille simple, qui a besoin de peu pour être heureuse. Elle s'exprime avec assurance. Vous pouvez lui donner des conseils, mais Kasumi est du genre à n'en faire qu'à sa tête. Elle doute rarement de ses capacités, ce qui la pousse parfois à faire preuve de témérité. Elle apprécie la solitude mais apprécie également la compagnie des gens, notamment autour d'un bon repas.

Kasumi est de taille moyenne. Plutôt mince, elle possède néanmoins de fins muscles taillés par l'effort physique et l'entraînement. Elle a de longs cheveux violets, dans lesquels elle glisse souvent un bandeau rouge. Ses yeux sont de couleur rougeâtres. Elle porte un plastron couvrant sa poitrine et opte pour des vêtements adaptés aux mouvements. Généralement, ses épaules sont dénudées, elle porte des gants sans doigt et une longue jupe qui s'ouvre sur le devant; le tout souvent de couleurs violets. C'est une jolie jeune femme qui a déjà fait tourner quelques têtes et battre quelques cœurs. Elle a le genre de visage qui donne envie de faire confiance. Elle a le sourire facile et ses yeux sont très expressifs. Une cicatrice barre son dos, de haut en bas, souvenir d'un coup d'épée qui aurait pu lui être fatal. Un collier ne la quitte jamais, passé autour de son cou, bien que dissimulé sous ses vêtements.

À la lueur du feu qui brulait dans la cheminée, un homme et une femme ressassait de vieux souvenirs. Ils parlaient à basse voix, partageant leurs secrets, et riaient doucement. La femme venait d’Inazuma et l’homme de Natlan; tous deux avaient trouvés un foyer à Liyue; ils y avaient trouvé l’amour. À l’extérieur de la chaumière, la pluie tombait dru. L’homme et la femme avaient à cet instant l’impression d’être isolés du reste du monde.

Quatre hommes franchirent le pas de la porte, dans le fracas d’une porte que l’on enfonce. Quatre bandits trempés de la tête aux pieds, à la recherche de biens précieux; même la pluie ne les avait pas dissuadé de commettre leur méfait ce soir-là. Après une violente altercation, l’homme et la femme rendirent leur dernier souffle. Ce n’était pas ainsi qu’ils avaient imaginé cette soirée; ce n’était pas ainsi qu’ils avaient envisagé l’avenir.

Lorsque le silence retomba, un son attira l’attention des quatre bandits. À l’étage, un bébé pleurait. Les marches craquèrent sous les pas d’un des bandits, alors qu’il montait à l’étage, guidé par les pleurs. Là, l’homme se pencha au-dessus d’un berceau. Le bébé se calma rapidement, lorsque le bandit le réconforta. Sans réfléchir, il prit cet enfant avec lui. Avant de quitter définitivement la chaumière, le bandit se saisit de deux objets: une photographie de famille et le collier appartenant à la défunte mère… le remord guidait assurément ses choix. Certainement pas le remord d’avoir aidé à prendre deux vies, ça il en était habitué, mais le remord d’avoir fait une orpheline; il était lui même orphelin de naissance, même si les bandits étaient devenu sa famille.

Il y avait meilleur endroit pour élever un enfant qu’un camp de bandit. Il y avait aussi, certainement, pire endroit pour élever un enfant. Mais aux yeux d’une jeune enfant, tout était source d’enchantement. Toutes les chansons chantées et toutes les histoires racontées autour des feux. La contemplation du ciel étoilé avant de s’endormir. Une étendue d’herbe pour courir à longueur de journée. Des parois rocheuses qui attendaient d’être escaladées. Un lit de fleurs pour s’étendre.

Ce fut par la suite qu’elle découvrit la dureté de la vie, lorsqu’elle eut l’âge de tenir une arme, lorsqu’on insista pour qu’elle sache manier une lame, lorsqu’on lui montra comment le sang pouvait couler. Et également comment son sang à elle aussi pouvait couler. Elle n'avait pas d'ami de son âge. Elle se rendait utile comme elle le pouvait. Manger dépendait de ses prouesses; ramener des objets de valeurs, aider à monter une petite arnaque, attaquer des voyageurs... Elle prit conscience en vieillissant que tout ceci était mal.

Les visages connus disparaissaient parfois et ne revenaient jamais. De nouveaux visages apparaissait qui la regardaient souvent avec indifférence. Le groupe s’appelait les Red Heads. C’était la raison pour laquelle il portait un foulard rouge autour de la tête. Le foulard leur permettait aussi de cacher leur visage. Ils enfilaient de nouveaux vêtements pour aller en ville et personne ne les reconnaissaient. C’était astucieux. Jeune, Kasumi trouvait amusant de changer ainsi d’identité.

Un jour, son père l’informa qu’il n’était pas son véritable père… il vieillissait, et c'était certainement la raison qui le poussait à dévoiler cette vérité. Il lui remit une photo et un collier qu’il avait gardé jusqu’à ce jour. Il lui cacha de nombreux détails, mais plusieurs années plus tard Kasumi comprit d’elle-même ce qui avait dû se produire la nuit où l'homme l'avait adopté.

Il lui fallut quelques années supplémentaires pour s’affirmer. Un jour, quelques Red Heads tombèrent sur une petite famille et leur carriole. Il n’y avait aux alentours personne pour les défendre. Tout ce que cette famille possédait était dans cette carriole. La grande détresse de ces gens brisa le masque d’indifférence de Kasumi. L’adolescente qu’elle était alors se jeta au centre de la scène, plaçant courageusement son corps et son épée entre cette famille et les trois bandits qu’elle avait précédemment accompagnés. Elle était déterminée. Tout ceci devait prendre fin aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre.

Elle sortit de cette situation vivante, contre toute attente. Blessée mais fière. Après s’être déchaîné, l’éclat mauve de son œil divin s’atténua doucement. Kasumi n’avait aucune idée quand exactement, pendant l’affrontement, l’œil divin était apparu.

Le jour même, Kasumi s'enfuit de Liyue pour aller en direction de Sumeru. Elle changea de vie, elle s'en inventa une nouvelle. Aux gens à qui elle se lia d’amitié, elle raconta ceci : Qu’elle était née dans la belle région d’Inazuma. Que son père était autrefois forgeron et qu’il avait forgé l’arme qui ne la quittait jamais. Qu’elle était jeune quand ses parents avaient quitté Inazuma pour Liyue. Qu’elle conservait très peu de souvenir du pays de la foudre. Un tissu de mensonge, mais ça valait mieux que la vérité, mieux que de dire qu’elle avait été bandit dans une autre vie; même si ce n’avait pas été son choix.

À Sumeru, elle fit la rencontre d’un vieil homme. Un jour, elle s’arrêta pour prendre place à ses côtés sur les berges de la rivière près du Village de Vimara. Il lui raconta de vieilles histoires d’aventurier et lui apprit à pêcher. Tous les jours, il se tenait au même endroit pour pêcher et tous les jours elle allait le rejoindre. Jusqu’au jour où le vieillard cessa définitivement de pêcher. Cela causa à Kasumi beaucoup de tristesse; davantage que la perte de parents qu’elle n’avait jamais connus.

Inspiré par le vieil homme, elle décida de vivre ses propres aventures auprès de la Guilde des aventuriers. Se sentir utile, aider les gens, cela lui fit le plus grand bien. Puis, un jour, elle laissa Sumeru derrière elle. Le vent la guida alors vers Mondstadt. Le pays du vent et de la liberté la charma aussitôt. Là, elle ne risquait pas non plus d’y croiser les Red Heads. Elle décida d'y poser ses maigres bagages pour y vivre un temps et voir ce que la vie là-bas lui réservait comme surprise.